Les métiers de l’assurance bousculés par l’explosion de l’E-santé

L’utilisation des objets connectés va faire passer les Assureurs d’une logique d’indemnisation à une logique de prévention, en devenant acteur dans le système de soins et de prévention. L’e-santé est en outre pour eux un véritable gisement de croissance, l’assureur va mieux connaître les comportements et habitudes de ses clients, en collectant une immense quantité de données (Big Data).
Parmi les trois marchés traditionnels de l’assurance, voilà en gras le domaine de la santé connectée
– Transports et Mobilité (sécurité, contrôle, suivi de la conduite…)
– Habitation (équipement, énergie, sécurité et confort…)
Santé et Wearables (sport, suivi physiologique…)
Pour les assurés, la sécurisation des données, le respect des principes éthiques, le respect de la vie privé se posent, comme dans les nouveaux secteurs de l’information de la communication. Elles doivent être traitées sereinement par les pouvoirs publics.
Les objets connectés permettent de proposer aux assurés un véritable service médical ou de prévention. Il est possible d’améliorer la gestion des risques, réduire les sinistres, les coûts, obtenir une meilleure hygiène de vie, une meilleure observance médicale, aider au maintien à domicile des personnes âgées ou dépendantes.
Nous assistons alors à des mariages d’intérêt entre le monde de l’assurance et les géants du web et les startups de l’objet connecté.
Par exemple:
Les Lentilles intelligentes développées par Google et Novartis, avec la mesure de la présence de glucose dans le liquide lacrymal, permettant une estimation en temps réel de la glycémie, avancée considérable pour les diabétiques.
Le Health Patch de la société Vital Connect fournit à l’usager un grand nombre d’indicateurs physiologiques, comme le rythme cardiaque ou encore le niveau de stress.
Axa et son offre de complémentaire santé Modulango allié à Withings et son bracelet connecté mesurant l’activité physique, les calories dépensées, l’activité cardiaque.
Malakoff-Médéric allié à la CNAMTS, et à l’ARS du nord, pour la mesure de tension, l’utilisation de piluliers connectés via une plateforme connectée utilisant le téléphone et internet.
Audiens et le constructeur de montres et bracelets intelligents Garmin, qui ont proposé une offre destinée aux TPE à l’occasion de la généralisation de la complémentaire santé.
L’assureur pourra maîtriser toute la chaîne de l’objet connecté à l’offre au client comme par exemple BNP PARIBAS associé à sa filiale Cardif pour distribuer le système Homebox, prévenant les sinistres, et permettant une réduction de la prime d’assurance.
L’assureur peut exploiter un objet connecté déjà commercialisé, il se focalise alors sur l’offre de service comme par exemple, le produit VITALITY de l’Assureur sud-africain DISCOVERY: l’assuré utilise des objets connectés de FITNESS (applications ADIDAS MICOACH) ou le bracelet POLAR, et il bénéficie d’avantages commerciaux.
Le groupe Pasteur Mutualité est, de son côté, le premier à inclure un forfait dédié. Il propose différents niveaux de prises en charge des objets de santé connectés. Pour trois familles d’objets connectés : Ceux liés aux activités physiques (nombre de pas, distance, calories…), ceux liés à l’observance connectée (pilulier, rappels de prise de médicaments…), ceux liés au suivi physiologique (balance connectée, glycomètre, tensiomètre…).
Le groupe précise, de son côté, « qu’il n’aura accès à aucune donnée liée à l’utilisation de ces objets connectés ».
Aux Etats Unis, John Hancock, est la première assurance à calculer le montant des primes de ses assurés en fonction de leur activité et de leur mode de vie, évalués en continu grâce à un bracelet connecté Fitbit.
La mutuelle suisse CSS Assurance contrôle également les données personnelles de ses clients, mais a décidé de majorer les primes d’assurance santé de ceux dont l’hygiène de vie ne serait pas assez bonne.

Voilà présenté cette révolution des métiers de l’assurance, avec la nouvelle collaboration entre les Assureurs et la myriade de starts up inondant le marché d’objets connectés de plus en plus efficients, et les géants du Big Data, experts dans l’exploitation pertinente des données.
Comme dans la plupart des secteurs de cette e-santé décidément passionnante et prometteuse, le maître mot est également ici Prévention.
Alors si amélioration de notre bien être rime avec diminution de nos primes d’assurances ! Que demander de plus !

 

Crédit Photo : Frenchweb.fr

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