Épidémie de rhume, fiction et réalité

Fiction, ou plutôt anticipation :

31 Décembre 2018, 19 heures :

La communauté médicale est aux abois, en raison d’une épidémie de « Rhume ».

Maux de tête, fièvre, écoulement de nez (rouge), créant l’inquiétude voir parfois l’affolement dans les foyers.

 Les conséquences étant :

-Une aggravation de l’engorgement des services des urgences hospitalières publiques et privées.

-une prise d’assaut des salles d’attente des cabinets médicaux encore accessibles à cette heure.

– La sursaturation des centres 15.

– Des déplacements des Médecins des services d’urgence en ville et à la campagne.

-Des appels et des déplacements en chaîne de professionnels de la santé via les pompiers (secouristes, infirmiers et parfois médecins)

Bref une mobilisation d’une bonne partie des professionnels de soins primaires et d’urgence de l’hexagone.

Un pourcentage important de la totalité des ressources est mobilisé pour cette affection bénigne.

31 Décembre 22 heures.

Une coordination médicale se réunit en cellule de crise. Les connected doctors qui sont en visio conférence, sont réunis :

-Des responsables de plateforme de téléconsultation pionniers dans le diagnostic, le traitement, le conseil à distance.

-Des médecins spécialistes de l’analyse algorithmique de situations cliniques permettant de préciser le caractère urgent, ou pas, du problème. Ils peuvent proposer en fonction de l’analyse des data un diagnostic, une thérapeutique ou des conseils raisonnés et prudents d’automédication. Ce médecin virtuel est programmé pour être efficient 24 heures sur 24. Il peut décider lui-même et épauler un médecin de soins primaires d’une plateforme de téléconsultation (TC) par exemple.

Très rapidement, la coordination entre la cellule de crise et les structures sanitaires classiques confirme leurs désorganisations en raison de la mauvaise orientation des patients.  Un risque d’aggravation épidémique liée aux déplacements des Enrhumés avec risque de contamination des soignants se fait jour.

Cette surchauffe des structures d’accueils allonge le délai de prise en charge des urgences vraies.

La sécurité n’est plus assurée pour tout le monde.

La cellule de crise déclenche le plan Connected Virtual Doctor (le COVIDO)

C’est la solution pour prendre en charge « à la source » les patients suspects de grossir le flot épidémique.

31 Décembre 2018 23h30

L’opération Médecin Virtuel est déclenchée, la plateforme travaille en collaboration avec les autres plateformes qui propose de la téléconsultation traditionnelle.

Fin de l’anticipation :

Attention tout ce qui suit a été scientifiquement établi

Voilà l’exemple réel d’un patient interrogé par l’algorithme du Médecin Virtuel :

La patiente, Femme de 25 ans ni enceinte, ni accouchée récente et  a le nez qui coule.

La conjonction de ses symptômes l’a affolé ; elle se mouche abondamment, a de la fièvre, les yeux rouges.

Elle est prise en charge par notre Médecin Virtuel.

La situation clinique est minutieusement renseignée dans l’application, les symptômes suivants sont facilement collectés :

Nez qui coule :

Écoulement translucide

Écoulement par les deux narines

Écoulement indolore

Autres signes

Fièvre

Toux

Mal à la gorge

Écoulement par les yeux

Éternuement

Voila c’est simple : notre médecin virtuel  va analyser les données et l’analyse automatique par l’algorithme conclu à :

-Rhinopharyngite 79% de probabilité

-Rhinite allergique 2%

L’application va alors délivrer l’avis du médecin Virtuel

« Il ne semble pas avoir de signes de gravité immédiate. Il sera cependant opportun de prendre contact avec votre médecin dans les 24-48 heures en cas de poursuite des signes. Si d’ici là, l’état de la personne s’aggravait ou si d’autres signes d’alerte apparaissaient, consultez le dans des délais plus brefs.

Ce que vous devez surveiller :

Le médecin vérifiera qu’il n’y a pas une infection sérieuse en évolution. Si c’est le cas il mettra la personne aux antibiotiques, s’il le juge utile. Mais généralement tout finit par rentrer dans l’ordre en quelques jours sans traitement »

Le médecin virtuel dispense en outre des conseils

Attitude à avoir

En cas de problème respiratoire ou ORL :

Ne fumez pas et demandez à votre entourage de ne pas fumer dans le lieu où vous vous trouvez.

Gestes à faire

Mouchage

En cas de nez bouché qui coule ou d’éternuement, le mouchage doit être effectué une seule narine à la fois

Interdictions

Pas d’antibiotique sans avis médical

Même (et surtout) si vous avez une infection, ne prenez aucun antibiotique de votre propre chef ou sans avis médical.

Boissons

Boire de l’eau

Boire de l’eau sans limitation en cas de soif et tant qu’elle persiste.

Préférez de l’eau à température ambiante que de l’eau sortie de réfrigérateur. Elle sera absorbée plus rapidement.

Si vous êtes dans un pays chaud ou à l’hygiène insuffisante, ne buvez que de l’eau encapsulée.

En cas de toux ou de maux de gorge :

Les tisanes chaudes ou le lait chaud avec du miel permettent d’adoucir la gorge. Cela permet de diminuer les douleurs de gorge et d’éviter le réflexe de toux.

En cas de toux ou de diarrhée :

Buvez des boissons chaudes ; tisanes ; thé léger. Il faut absorber environ 2 litres de liquide par jour.

Les boissons chaudes pour se réchauffer doivent être non alcoolisées.

Température

En cas de coup de chaleur ou de fièvre

La température de la pièce ne doit pas excéder 20°

Découvrez la personne si elle a chaud.

Médicaments

Médicaments de l’armoire à pharmacie

En cas de fièvre

Si  la fièvre est supérieure à 38.5 ou si elle est gênante, il est possible de prendre un médicament contre la fièvre en respectant bien les contre-indications.

Si la fièvre est inférieure à 38.5 ou si elle est peu gênante, il n’est pas utile de prendre de médicaments pour la faire baisser.

Mucolytiques

En cas de toux grasse ou de crachats, il ne faut prendre aucun médicament contre la toux. En Revanche il est possible de prendre des médicaments mucolytiques en respectant les contre-indications.

Fumigations

Les fumigations de menthe ou d’eucalyptus du type Pérubore* sont efficaces quelle que soit la cause sur les symptômes des voies respiratoires (toux, crachats, nez encombré, éternuements, etc.)

Il est également possible de prendre des suppositoires contenant de l’eucalyptine.

En cas de douleurs (autre que dans le ventre)

Si la douleur est importante, il est possible de prendre un médicament contre la douleur.

Dans la mesure du possible, il vaut mieux ne pas prendre de médicaments à base d’aspirine. Seuls ceux à base de paracétamol ou d’ibuprofène sont autorisés dans ce cas.

On rappelle que l’utilisation de l’ibuprofène est strictement interdite durant le premier et le troisième mois de la grossesse. Seul le paracétamol est utilisable durant ces périodes.

Collutoires

Les collutoires peuvent être utiles mais ne servent qu’à apporter un soulagement, ils ne peuvent eux seuls soigner une maladie ORL comme une angine.

Gouttes dans le nez

On peut mettre des gouttes dans le nez, en particulier si les secrétions nasales sont jaunes ou vertes ou épaisses et collantes ?

Attention, il ne faut prendre que des gouttes ou des spray constitués uniquement de sérum physiologique ou d’eau de mer, jamais à base d’antiseptiques ou d’antibiotiques. C’est au médecin de les prescrire

Voilà d’autres Informations délivrées par notre médecin virtuel dans ce cas d’espèces :

Pour en savoir plus sur les causes de nez qui coule
Écoulement de nez rhinite
Définition
Phénomène banal et fréquent, il doit cependant attirer l’attention en particulier chez l’enfant.
Points importants
Les écoulements lors des rhumes ou des rhinites sont des sécrétions de mucus en excès par la muqueuse du nez. Ses sécrétions sont claires. En général elles guérissent toutes seules en 3 à 5 jours et la cause est le plus souvent virale (le rhume banal). Tant que les sécrétions restent blanc translucides il n’y a pas lieu de s’inquiéter il suffit d’un mouchage efficace associé à des mucolytiques.
Mais ces sécrétions peuvent se sur infecter : l’écoulement devient jaune et épais verdâtre. On parle de rhinite purulente. Souvent il y a de la fièvre associée. Dans ce cas, il faut consulter de façon à ce que le médecin voit si une mise éventuelle sous antibiotique est nécessaire, ce qui n’est en général pas du tout nécessaire, le rhume guérissant tout seul en une semaine.
Parfois enfin les sécrétions sont jaunes d’emblée. C’est le cas des sinusites.
Surtout chez l’enfant, l’écoulement peut-être d’un seul côté. Dans ce cas, il faut consulter le médecin dans la journée car il faut vérifier qu’il ne s’est pas enfoncé ou coincé un objet dans une narine. Ne chercher pas à le retirer ni à explorer, il faut des pinces spéciales pour cela.

Les deux types de rhinite :

La rhinite aiguë
C’est ce qu’on appelle le rhume ; une infection virale qui est le plus souvent due à un rhino virus.
La transmission se fait d’une personne à une autre. Par un simple éternuement, par des postillons, ou tout simplement en serrant la main d’une personne qui forcément vient de se moucher dans le quart d’heure qui précède. C’est la rhinite aiguë, contagieuse, survenant par épidémie. D’où l’intérêt du lavage des mains qui doit être fréquent en période d’épidémie et lorsque l’on est dans des lieux publics.

La rhinite chronique
Et c’est-à-dire un rhume récidivant. Deux origines possibles à cela :
La rhinite allergique qui survient au printemps et les mois qui suivent, plus ou moins forte et tenace en fonction des pollens rencontrés.

La rhinite allergique. En fait, on n’en  connaît pas bien la cause même si on comprend son mécanisme lié à une atrophie (un amincissement) de la muqueuse nasale. La muqueuse fragilisée se défend en permanence contre les agressions comme le tabac, la poussière, la pollution, et… Les gouttes dans le nez. En fait pas toutes les gouttes, mais celle qui contiennent des vasoconstricteurs. L’utilisation intempestive de ces médicaments est à l’origine de bien des rhinites chroniques des pays développés. Dans d’autres pays moins favorisés, ces rhinites sont dues à d’autres maladies comme la tuberculose ou la syphilis.

Votre attitude.

Le mouchage.
On peut en rire, mais bien se moucher nécessite une bonne technique, surtout chez l’enfant.
Pour se moucher efficacement, il faut le faire une narine à la fois en pinçant une narine avec le pouce et en relâchant l’index par à-coups. Cette technique a plusieurs avantages : d’abord elle envoie l’air dans une seule narine ce qui augmente le flux d’air dans la narine ; ensuite elle évite que le blocage de l’air au niveau du nez remonte dans les deux trompes d’Eustache et donc vers l’oreille moyenne, ce qui évite que des germes y remontent et s’y développent. Un mauvais mouchage peut en effet favoriser les otites.
Chez les tout petits dont on ne peut guère obtenir la collaboration active, on ne peut recourir qu’au mouche bébé vendu en pharmacie.

Soulager les symptômes
Les médicaments contre la fièvre sont utiles en cas de fièvre et de maux de tête qui sont souvent associés aux rhinites d’origine virale. Par principe n’utiliser que le paracétamol, évitez l’ibuprofène et surtout l’aspirine.

Décoller les sécrétions
En séchant, les sécrétions peuvent coller ce qui les rend difficiles à expulser. Elles sont généralement infectées, ce qui combiné à un mauvais mouchage, favorise les otites et les sinusites. Il faut donc les humecter. C’est le rôle des gouttes dans le nez. Le plus simple est le sérum physiologique, vendu sans ordonnance, soit en flacon de 250 ml, soit en dose unique. C’est cette dernière forme qui est préférable car on est certain qu’elle reste stérile, ce qui n’est pas le cas des flacons. Le sérum physiologique a toutefois l’inconvénient d’être désagréable et détesté par les enfants. C’est pourquoi les formes en spray sont intéressantes : elles délivrent moins de liquide, de façon plus efficace (sous pression) sous forme de micro gouttelettes moins désagréables et qui pénètrent mieux.
Une autre technique consiste à faire des fumigations en respirant par le nez : les vapeurs chaudes décollent les sécrétions et les rendent  plus facile à évacuer. Liste des spécialités : Aromasol, Balsofulmine, Calyptol inhalant, Dolirhume aux huiles essentielles, essence algérienne, Goménol, Perubore et Vicks sont en vente libre en pharmacie et permettent de soulager les symptômes. Une variante des fumigations, la vapeur d’eau respirée par le nez.
Les mucolytiques sont parfois prescrits, mais leur efficacité n’est pas démontrée.

Fin du contenu scientifique Medvir.

Commentaires personnels

C’est la solution pour prendre en charge une grande partie des patients qui ne doivent plus quitter leur domicile. Ils doivent être pris en charge, guidés et rassurés au chaud à la maison …

Vous avez pu apprécier la cascade d’informations que la patiente a reçu en consultant depuis son domicile cette application de Médecine virtuelle avec comme conclusion le conseil d’un simple repos à domicile, de s’alimenter convenablement et prendre éventuellement un peu de paracétamol.

Quelle efficacité ! Par rapport à un déplacement vers un médecin ou une structure d’accueil des urgences…

Le Médecin virtuel a permis à cette occasion une véritable éducation du patient concernant une situation banale mais pouvant parfois être stressante.

En tête à tête avec un médecin combien de temps pensez-vous qu’il aurait fallu pour délivrer cette somme d’informations ?  Avec cette nouvelle forme de prise en charge, le consultant devient progressivement un véritable patient expert qui pourra prodiguer des conseils à son entourage et qui surtout, pourra dialoguer de façon plus éclairée avec un professionnel de santé à l’occasion d’une prochaine consultation en tête à tête, qui n’en sera que plus efficiente.

Merci à Loïc Etienne, pionnier de cette intelligence algorithmique utilisée en médecine. Il est le concepteur et l’éducateur de ce Médecin Virtuel appelé MedVir. Ce travail a demandé des années de travail pour transposer dans une application le cheminement intellectuel du médecin en évitant à son utilisateur les pièges liés à des situations perturbatrices comme le surmenage et le stress…

Le médecin virtuel est alors un véritable auxiliaire de santé qui peut régler directement un grand nombre de problèmes et qui saura orienter le cas échéant les patients vers une structure classique de prise en charge des urgences.  Cette recherche du caractère urgent est d’un intérêt majeur.  Elle est particulièrement prise en compte par l’application.

L’affaire Naomi Musenga dont la prise en charge par le Samu avait été défaillante, n’aurait peut-être pas pu avoir eu lieu, si un dispositif de type Medvir avait été utilisé.

(lire le post : l’IA medvir aurait-elle pu sauver Naomi ?

Les structures de téléconsultation apportent des avantages similaires à une App de type Medvir. Elles permettent également de soigner à domicile ces patients qui n’ont pas vocation à se rendre physiquement chez leur médecin ou dans un service d’urgence.  Ils peuvent également recevoir une ordonnance envoyée de façon sécurisée.

De telles plateformes existent depuis bien des années grâce aux concours de partenaires comme les mutuelles, les assurances, les entreprises et d’autres collectivités…   qui ont pu les financer avant que la TC  ne rentre dans le droit commun des pratiques médicales. Elles ont pu ainsi devancer l’évolution des réglementations qui bridaient gravement ces indéniables progrès.

Merci à Marion Lagneau, une pionnière de la téléconsultation dans ce contexte historiquement difficile.

La partie est gagnée. Tout explose aujourd’hui avec cette évidence de devoir développer la téléconsultation que ce soit pour des situations spécifiques comme les déserts médicaux les personnes dépendantes à mobilité réduite en domicile ou en EHPAD… ou dans le cadre classique du cabinet médical ou la TC doit avoir sa place au sein de la consultation présentielle.

Médecine virtuelle et téléconsultation se coordonnent ainsi pour décharger les structures sanitaires plus coûteuses et  actuellement au bord de la surchauffe. Ces dernières pourront se reconcentrer sur la prise en charge des pathologies plus lourdes ou le risque vital peut parfois être engagé et ce d’autant qu’il y a un retard à la prise en charge !

Voila !  Je vous avais promis de vous renseigner sur le traitement de ce fichu rhume.

Tout ça pour le conseil d’un simple lavage de nez au sérum physiologique.

Oui mais faut-il encore savoir s’organiser…

Je crois avoir été complet et avoir démontré les bienfaits des nouvelles techniques de communication.

Ces dernières vont éduquer le patient, le rendre plus responsable et il sera mieux soigné.

Ce qui est vrai pour le rhume l’est aussi pour un grand nombre de situations cliniques pouvant être réglées au domicile du patient.

Les comptes de la sécurité sociale devraient finalement en bénéficier.

Ces nouvelles techniques d’exercice de la médecine devraient rendre obsolète l’ubuesque amendement Veran, qui dans le cadre du Projet de loi du budget de la sécu, veut créer un forfait de réorientation payé à l’hôpital pour renvoyer les patients chez les médecins généralistes….

Ceux qui connaissent le rythme actuel d’activité des médecins de ville, apprécieront !

 

Les références :

Madame le Docteur Marion Lagneau

https://cris-et-chuchotements-medicaux.net/2018/12/29/rhume-la-telemedecine-a-la-place-des-urgences/

https://www.medecindirect.fr/

Twitter : @crisetchuchote

 

Monsieur le Docteur Loïc Etienne :

zeblogsante.com

https://www.mis-medvir.fr/author/letienne/

Twitter : @drLoicETIENNE

 

Docteur Marc Soler &  Nicolas Bondu

@innovEsante

@nicolasbondu

@marc2soler

 

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